ALBERT ROZE 1ère partie

 

 

 

     On ne présente plus  Albert-Dominique Roze sculpteur picard, né à Amiens en 1861, qui a réalisé 25 monuments aux morts dans le seul département de la Somme.

 

      Directeur de l'école nationale des Beaux-Arts d'Amiens de 1893 à 1911, il y enseigna l'histoire de l'art.

 

      Il a été membre de la Commission d'examen des projets d'érection de Monuments Commémoratifs aux Morts de la Guerre ; il a été aussi membre du jury du concours organisé par la ville de Montdidier pour le choix de son monument.

 

    Il sera nommé en 1920 Chevalier de la Légion d'honneur 

 

   "conservateur du musée d'Amiens. Est resté à son poste pendant toute la durée des hostilités. A contribué par son attitude courageuse et dans les circonstances les plus difficiles à assurer le sauvegarde et l'évacuation des richesses artistiques du musée d'Amiens ; 27 ans de services.

 

(Journal officiel)

 

 

     Mais son oeuvre ne se limite pas à cela. Il a animé un atelier très vivant et a formé de nombreux sculpteurs dont Auguste Carvin.

 

      Il a réalisé en particulier la célèbre statue de "Marie-sans-chemise", à Amiens, qui fit scandale à l'époque.

 

      Albert Roze laisse une oeuvre abondante et a marqué de son empreinte la ville d'Amiens. 

 

 

       Les monuments aux morts érigés dans le département :

 

 

       Airaines :  (bas-relief représentant " la vision du soldat mourant)

 

       Allery 

 

       Amiens 

 

       Amiens Saint-Acheul 

 

       Bougainville 

 

       Buigny-lès-Gamaches 

 

       Camon 

 

       Cayeux-sur-Mer 

 

       Corbie 

 

       Davenescourt 

 

       Domart-en-Ponthieu : "les frères d'armes"  

 

       Fontaine-sur-Somme : "la veuve et l'orphelin"

 

       Friville-Escarbotin

 

       Longueval

 

       Machiel

 

       Montdidier : (2 soldats représentant "les deux générations")

 

       Moreuil

 

       Oisemont

 

       Quend 

 

       Ribemont-sur-Ancre

 

       Rollot : "l'adieu"

 

       Ronssoy : buste attribué à Roze

 

       Saint-Valéry-sur-Somme

 

       Valines

 

       Vignacourt

 

 

 

 

AIRAINES

 

 

   Le 6 septembre 1922, Albert Roze envoie à la Mairie d'Airaines un mémoire concernant le monument aux morts

 

"exécuté en pierre de Lavoux, un bas-relief représentant "la vision du soldat mourant" ... hauteur environ 2m 10, largeur 2m ... pour un prix convenu de 10 000 francs (environ 10 000 euros).

 

      Cette imposante composition répond au souhait exprimé par la municipalité d'ériger un monument qui soit

 

"à la hauteur du sacrifice".

 

 

       

   

   Le monument présente la forme d'une stèle architecturée monumentale, flanquée de colonnes cannelées.

 

   Les noms des défunts sont inscrits sur les côtés, de part et d'autre de la représentation figurée en bas-relief.

 

   Ce bas-relief est remarquable par sa richesse décorative. En plus des effigies traditionnelles, la Victoire, le soldat mourant, l'arrière-plan évoque la ville d'Airaines et la douceur du foyer familial.

 

   Le soldat s'inscrit dans la représentation du Poilu mourant au combat que l'on retrouvera chez des sculpteurs comme Jules Déchin (à Athies, Chaulnes).

 



AMIENS

 

 

Voir la page consacrée à cette ville et à ses deux monuments :

 

- Place du Maréchal Foch

 

- Cimetière de Saint-Acheul

 

 

 


 

 

 

ALLERY

 

 

  Le 20 août 1920 Albert Roze transmis à la mairie d'Allery un devis, accompagné d'un croquis, concernant l'érection d'un monument aux soldats tués à la guerre.

 

  Le monument représente un Poilu tenant de sa main droite son fusil ; sa main gauche reposant sur une stèle portant la dédicace.

 

  On retrouve ce genre de monument à Quend, Ribemont-sur-Ancre, Valines.

 

  Sur le monument figurent l'inscription

 

 "inauguré le 29 décembre 1920 (Camille Delachanal, Maire) et deux signatures Albert Roze invenit et sculpsit / Dulermez Entrepreneur 

 



 

BOUGAINVILLE

 

 

Le conseil municipal décida la construction du monument aux morts le 26 juin 1921.

 

Ce monument, œuvre du sculpteur amiénois, Albert Roze, coûta 30 000 francs essentiellement donnés par une propriétaire de Bougainville dont le fils unique était mort à la guerre ; seuls 2 753 francs furent versés par la municipalité ou obtenus par souscription publique.

 

 

 


 

      L'inauguration eut lieu le 25 septembre 1921. "La fête favorisée par un temps magnifique, avait attiré une foule considérable qui se pressait, recueillie, autour du monument de notre sculpteur picard, M. Roze ... qui a su faire parler la pierre ... et représentant la Défense au drapeau.

 

      Le Conseiller général présidant cette fête prend la parole. Après avoir raconté la vie de nos soldats pendant la guerre et admiré l'oeuvre de notre artiste picard,, il exhorte la jeunesse et les habitants à venir se recueillir souvent auprès des deux héros représentés dans cette oeuvre qui nous donne une si belle leçon d'union et de patriotisme".

(Progrès de la Somme, 30 septembre 1921)

 

      Dans une lettre adressée au Préfet, le maire de Bougainville donne des précisions notamment sur les inscriptions portées sur le monument. Sur les photos qui suivent, on notera que les vers de Victor Hugo sont en fait :

 

" Entre les plus beaux noms,

leur nom est le plus beau"

 


 

 

 

BUIGNY-LES-GAMACHES

 

 

     Le monument est l'oeuvre d'Albert Roze. C'est le Poilu au repos, l'air grave, les mains posées sur son fusil.

 

   Sur le socle, la dédicace : Buigny-lès-Gamaches à ses enfants morts pour la France 1914/1918.

 

    Le Messager de la Somme donne le programme de l'inauguration fixée au 3 août 1921.

 

A 10h 30, remise du drapeau offert par les jeunes filles aux Anciens combattants.

A 11h, messe commémorative, avec le concours de la musique de Gamaches.

A 15h30, rassemblement : formation du cortège sur la place publique.

A 15h45, défilé vers l'Eglise ; Marche par la musique.A 16h, vêpres des Morts.

Après les vêpres, défilé vers le cimetière. Marche funèbre par la musique, bénédiction du Monument et inauguration officielle. Exécution de la Marseillaise.

 

Appel aux Morts, remise du Monument. Discours officiels ; Hymne : "Ceux qui pieusement ..." Poésie "l'Alsace ..." par les enfants de l'école des filles. Poésies "Aux Morts pour la Patrie".

 

 

 

 

 

 

 


CAMON

 

 

     Réalisé en 1921, le monument aux morts, placé dans un enclos, à côté d'une croix monumentale, représente un soldat au repos sur un piédestal, les mains posées sur son fusil. 

 

     Il est l'oeuvre d'Albert Roze qui le réalisa pour un montant de 11 000 francs (environ 1 000 euros).

 

     Son inauguration eut lieu le 21 juin 1921.

 


 

 

 

 

     Le Progrès de la Somme de l'époque en relate le déroulement.

 

     "Le cortège arriva devant le monument. Une place d'honneur avait été réservée aux familles des disparus.

     Pendant la Marseillaise, le monument, représentant un poilu au repos fut découvert par deux mutilés, ensuite quelques chants furent interprétés par les élèves des écoles de filles et garçons ; la fanfare fit entendre plusieurs marches funèbres ...

 

     Après les discours, pendant l'exécution d'un dernier morceau, eut lieu le dépôt des couronnes au pied du monument. L'emplacement disparut bientôt sous les nombreux bouquets apportés par les parents et les amis des héros.

 

 

     Furent remarquées, tout particulièrement, les couronnes en bronze des Anciennes élèves, du Conseil municipal, les palmes en bronze des Anciens combattants et du Ballon ; les couronnes en fleurs naturelles de la fanfare, des élèves de l'école des garçons, les gerbes des anciens élèves ..."

 

 


 

 

CAYEUX-SUR-MER

 

 

 

 

      Le monument aux morts de Cayeux-sur-Mer commémore la perte de 115 habitants sur les 3 692 que comptait la commune avant la guerre de 1914-1918.

 

      Un premier projet, non retenu, fut présenté par le sculpteur Valentin Molliens. Albert Roze, également sculpteur à Amiens, proposa un devis le 18 mai 1920, accompagné d'un croquis. Ce devis fut adopté par le conseil municipal le 31 mai 1920 ; il reçut l´approbation de la préfecture le 30 octobre 1920. .       

 

       Le coût du monument fut de 33 823 francs. La souscription publique avait rapporté 10 000 francs et l´aide de l´Etat se monta à la même somme. Le reste fut versé par la commune. L'Echo du Vimeu en relate l'inauguration qui eut lieu le 23 octobre 1921.

 

"Dimanche dernier a eu lieu dans notre commune l'inauguration du monument des enfants de Cayeux morts pour la Patrie. Cette cérémonie fut simple et grandiose vu le nombre imposant de parents et d'amis venus se grouper autour du monument pour rendre hommage aux 140 héros Cayolais tombés au Champ d'Honneur".

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DAVENESCOURT

 

 

   Pendant la Première Guerre mondiale, la commune perdit 30 habitants sur 653. Le 3 août 1919, le conseil municipal vota une subvention de 6000 francs pour la construction du monument aux morts.

 

      Oeuvre d'Albert Roze dont il porte la signature et la date 1928, le monument présente la forme d´une statue en calcaire.  Un soldat tient la table des noms des morts, posée sur une base en béton. 

 

 

      Le monument se situe devant la mairie. La clôture qui l' isole de l´espace public, formant ainsi l'espace sacré, est constitué de bornes reliées par des chaînes.


 

     Parmi les nombreux monuments aux morts qu'a réalisés Albert Roze, notamment des soldats, celui de Davenescourt est atypique quant à son attitude et à ses attributs.

 

    Point ici d'attitude guerrière ; point d'armes ; le soldat qui ne semble pas tout jeune est de face revêtu d'une longue vareuse. Attitude hiératique à tendance pacifiste mais attitude néanmoins douloureuse puisqu'il s'agit de montrer le tableau où figurent les nombreux morts, classés par année de décès.

 

L'inauguration eut lieu le 3 septembre 1928.

 

"Ce fut une imposante manifestation d'union. Toute la population rendit un double hommage à ceux qui ont tombés pour la défense du pays et à ceux qui ont fait renaître la vie dans les ruines. 

 

Aussitôt après le banquet, le cortège se forma et parcourut les rues du village avant de se rendre au monument édifié dans la cour d'honneur de la mairie. Le monument dû au ciseau de l'éminent sculpteur Albert Roze, représente un soldat au visage grave, debout derrière une stèle où sont gravés les noms des morts. C'est une oeuvre simple, sobre, mais de belle allure.

 

Le Président de la section des Anciens combattants rappelle la tristesse de 1914, puis le long effort des combattants. Ce qu'il fait aujourd'hui c'est continuer cet effort dans la paix, c'est maintenir la concorde, repousser les divisions et les rivalités mesquines.

 

Après l'exécution d'une marche funèbre, eut lieu l'émouvant appel des morts. Ils sont 39 dans cette petite commune de 600 habitants et 6 victimes civiles.

 

Et la fête très réussie se termine par un concert des musiques de Davenescourt et de Montdidier." 

 

(Le réveil de Montdidier, 5 octobre 1928)


 

 

 

 

 

 

 

DOMART-EN-PONTHIEU "Les frères d'armes"

 

 

 

 

.     En novembre 1922, un marché est passé entre la municipalité et le statuaire amiénois Albert Roze. Celui-ci propose pour 26 000 francs (environ 26 000 euros), un groupe sculpté sur socle en granit de Belgique, conforme à une maquette en plâtre présentée au comité d'érection.

 

    Le devis précise "le monument se composera de 2 soldats, Les frères d'armes, en pierre de Lavoux (pierre du Poitou) ...  

 

     Après un débat sur le choix de l’emplacement, le monument est érigé en 1923 place du marché aux chevaux, devant la maison dite Des templiers.


 

 

 

 

 

 

 

   Le groupe représente deux soldats, les deux générations, qui se tiennent la main.

 

     L'un est jeune et imberbe, l'autre plus âgé porte la moustache.  

 

      Cette sculpture servira de modèle à deux des huit figures de soldat érigées place Foch à Amiens.

 

  On retrouve ce thème des frères d'armes notamment à Bougainville, à Saint-Valéry-sur-Somme. A Cayeux-sur-Mer et à Montdidier ce sont deux couples de soldats.

 

     En 2002, après consultation de la population, le monument est déplacé sur le square du Général de Gaulle, facilitant ainsi les manifestations qui s'y déroulent. 

 

 



 

 

L'inauguration du monument eut lieu le 29 juillet 1923.

 

Le matin aura lieu une cérémonie religieuse. Le cortège se formera à 13 heures 30  et partira à 15 heures, dans l'ordre suivant :

 

- Deux Poilus

- La Fanfare

- Les Sapeurs-pompiers

- Les Elèves de l'Ecole des filles

- Les Elèves de l'Ecole des garçons

- L'Amicale de la Jeunesse

- Les Vétérans

- Les Mutilés et Combattants

- Les Autorités

- Le Conseil municipal

 

(Le Progrès de la Somme 28 juillet 1923)

 

"Quand le voile qui la recouvrait fut tombé, la belle oeuvre du statuaire amiénois Roze apparut sous la forme de deux poilus qui, suivant la juste expression du Délégué des Combattants, représentent la Jeunesse et la Force, la jeunesse pleine d'illusions et la maturité dans toute sa force et sa volonté". (Journal de Péronne, 12 août 1923)

 


 

 

FONTAINE-SUR-SOMME

 

 

    Le conseil municipal décide l'érection du monument aux morts le 25 mars 1922. Le sculpteur amiénois Albert Roze propose un devis prévoyant, sur un socle de pierre, un groupe sculpté intitulé : La veuve et l'orphelin.

 

 

    Le devis comporte aussi l'entourage du monument : bordure en ciment, chaîne en fer et bases en pierre de Belgique pour les obus. Le montant est de 18500 francs (environ 18500 euros).

 

 

 

 

 

    L'inauguration du monument eut lieu le 13 août 1922. 

 

    "L'exécution du monument avait été confié à notre grand artiste picard M. Albert Roze ; son ciseau toujours d'inspiration très élevée, fit sortir de la pierre une majestueuse France en deuil adoptant un orphelin de guerre.

 

    L'emplacement fut digne du chef-d'oeuvre ; on ne pouvait mieux choisir que le square municipal, avec comme cadre incomparable, la magnifique église gothique de Fontaine". (Journal de Péronne, 20 août 1922)

 

"Dimanche dernier 13 août eut lieu l"inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de Fontaine morts pour la France.

 

En des termes heureux, le Maire remercia le comité d'érection et rappela l'héroïsme des "petits soldats de France" puis le courage calme de la population aux heures critiques de la guerre et exprima toute sa reconnaissance aux 28 héros de la commune qui ne sont pas revenus ...

 

Il adressa ses remerciements aux autorités, à toute la population pour le généraux effort que tous firent pour donner à cette manifestation toute la solennité qu'elle méritait. Ce fut un grand jour pour notre coquette et tranquille commune et les habitants en garderont longtemps un souvenir ému".

(Le Progrès de la Somme, 17 août 1922)

 

 


 

 

 

FRIVILLE-ESCARBOTIN

 

 

    En octobre 1921, le conseil municipal décide l’érection d’un monument unique pour les sections de Friville, Escarbotin et Belloy. Le projet retenu est celui du sculpteur amiénois Albert Roze.

 

   Le devis, accompagné d'un croquis, présenté en août 1922 prévoit un monument en pierre de Chauvigny pour un montant de 25 000 francs (environ 25 000 euros). D’autres corps de métiers sont sollicités : l’entreprise Friville pour l’exécution des travaux, l’architecte-paysagiste Declais pour l’aménagement du terrain autour du monument.

 

   La dépense totale de 31 980 est couverte par une somme de 12 000 francs versée par la commune, 18 420 francs obtenus grâce à une souscription publique et 1 560 francs attribués par l’Etat. 


 

   Le monument, une large stèle sur laquelle sont sculptées en relief trois personnes, représente  une scène de deuil : une mère et son fils pleurent l’époux et le père tué à la guerre.

 

   Le corps du soldat gît sur une dalle de pierre,  la tête posée sur sa besace. Le sculpteur reprend ici, avec une variante, des motifs qu’il a sculptés la même année pour le monument aux morts de la cathédrale d’Amiens. 

 

   Le décor au bas de la stèle renvoie aux activités masculines, à gauche, et féminines à droite.

 

   La roue dentée, l’enclume, la masse et l’étau sont associés au travail de l’homme en bras de chemise pendant que les travaux agricoles, symbolisés par la charrue et son soc, font allusion à l’activité féminine en temps de guerre.  

 

    Apparaissent aussi des feuilles de laurier et de chêne, symboles de victoire et d’immortalité.

 

   En haut, de part et d’autre de la stèle, deux croix de guerre et les dates 1914-1918 encadrent la dédicace : « La commune de Friville Escarbotin Belloy à ses enfants morts pour la France ».

 

   Sur le socle en bas à droite la signature de l’artiste : Albert Roze 1923. Au-dessus du corps du soldat, la présence d’un soleil resplendissant symbolise la renaissance, la reprise de la vie après les combats. 

 

 



     Dimanche 3 août, la municipalité et les habitants de Friville-Escarbotin-Belloy, ont inauguré le monument commémoratif qui vient d'être élevé à la mémoire des enfants du pays glorieusement tombés pour la Patrie.

 

    Cette imposante cérémonie avait groupé  autour de la stèle du souvenir, un grand nombre d'habitants de Friville et des environs qui assistèrent dans un pieux recueillement, à l'évocation par les personnalités présentes, du sacrifice des héros." (Le Messager de la Somme, août 1924)

 

 

 

 

LONGUEVAL

 

 

   Nos recherches n'ont pas été très fructueuses concernant l'historique de ce monument. Erigé sur la commune de Longueval, il est l'oeuvre, comme l'atteste la signature sur le socle, d'Albert Roze.

 

    Adossé à une stèle, un Poilu au repos semble scruter l'horizon.

 

  On trouve dans le journal local de l'époque les détails de la cérémonie prévue pour son inauguration dans les années 1920 :

 

   Programme de l'inauguration :

 

   9h : dépôts de palmes aux cimetières anglais

  10h : messe en plein air avec le concours de la musique de Guillemont suivie de la bénédiction du monument.

  12h : banquet gratuit offert par la Municipalité.

  14h : défilé.

 14h30 : inauguration du monument suivie de l'inauguration de la mairie et de l'école, du bureau de poste.

  16h30 : vin d'honneur.

 17h : tirage au sort des primes offertes aux sociétés.

 19h : embrasement du monument et des bâtiments communaux.


 

 

 

MACHIEL

 

 

 

   Le 10 juillet 1920, le conseil municipal décida d´élever un monument aux morts.

 

   Le monument  fut réalisé par Albert Roze, auteur de la statue du Poilu, et par le marbrier Dulermez d´Abbeville, avec lequel Roze collabora souvent. Un dessin signé par Albert Roze et Marcel Gogois suggère aussi une participation de cet architecte.

 

   Le devis s'élevait à 11 000 francs. Le conseil municipal vota une subvention de 5 700 francs. Une souscription publique fournit 5 300 francs. La commune couvrit ses frais par une vente d´arbres. 

 

 


 

     L´inauguration eut lieu le 11 septembre 1921. 

 

"Le monument dû au ciseau d'Albert Roze dont l'éloge n'est plus à faire, est un pur chef-d'oeuvre et représente un poilu fièrement campé, s'appuyant sur le canon de son fusil, dont le regard énergique semble dire Ils ne passeront pas.

 Le cadre de verdure qui l'entoure, disposé avec un goût tout particulier, en fait ressortir admirablement l'harmonieuse proportion des lignes".

(L'Echo du Vimeu 24 septembre 1921)

 

MSallé, glorieux mutilé de guerre, retrace d'une voix vibrante les souffrances de nos héroïques poilus :

 

"Combien en est-il revenu de ces soldats sublimes, de ces héros qui ont fait si bon marché de leurs souffrances, de leur sang, de leur vie ... Notre commune de Machiel en compte 17 de ces noble martyrs dont la pierre de ce monument perpétuera l'impérissable souvenir et dira aux générations futures la grandeur de leur héroïsme, la sublimité de leur souvenir, la beauté admirable de leur pur patriotisme ...

 

Oui chers Martyrs de Machiel, voilà  la leçon que nous donne votre noble sacrifice que nous rappellera sans cesse le pieux monument  du souvenir que nous inaugurons aujourd'hui ..." 

(L'Echo du Vimeu 15 octobre 1921)

 


 

ALBERT ROZE 2ème partie (cliquer sur ce lien)

 

 

 

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