LE MONUMENT DE SAINT-RIQUIER

 

 

 

L'érection du monument de Saint-Riquier " A la mémoire des enfants de la commune Morts pour la France" est approuvée par le décret ministériel du 12 mars 1920.

 

C'est le sculpteur, natif d'Abbeville, Emmanuel Fontaine qui le réalisera et fournira dès 1919 un croquis du monument. Il érigera d'autres monuments aux morts dans le département de la Somme, notamment celui de Terramesnil semblable à celui de Saint-Riquier.

 

 

 

 

 

 

 

C'est le sculpteur, natif d'Abbeville, Emmanuel Fontaine qui le réalisera et fournira dès 1919 un croquis du monument.

 

 

Le monument est un obélisque en pierre de Belgique, drapé de guirlandes. Le coq qui le surmonte, dressé fièrement près d'un casque de Poilu qu'il semble protéger, défie l'ennemi. Trente-sept noms de Centulois y sont inscrits.


 

 

Emmanuel Fontaine érigera d'autres monuments aux morts dans le département de la Somme, ceux de Hallencourt, Mers-les-bains, Rue, Vron et aussi celui de Terramesnil semblable à celui de Saint-Riquier.

 

 


 

 

Le monument est situé sur la place, devant l'église. Certains auraient préféré le voir au cimetière près des autres sépultures militaires, car " le respect et le recueillement y seraient mieux observés que sur une place publique".

 

La dépense, couverte comme d'habitude par une souscription publique et une subvention de le municipalité, s'élevait à 16 500 francs (environ 17 000 euros). Il sera inauguré le 10 octobre 1920.

 

L'article, paru le 16 octobre 1920 dans le journal Le Ponthieu, évoque la cérémonie qui

 

" débuta par une Messe solennelle. On remarquait des groupes d'Alsaciennes et Lorraines et une jeune personne symbolisant la France qui portait un drapeau. Au milieu de la nef on avait dressé une tombe de poilu d'un effet saisissant ..."

 

A  15 heures sur la place du Beffroi le cortège se forme et se dirige vers la place du monument où l'on rend hommage aux glorieux morts de le cité. Devant le Monument jonché de fleurs, la fanfare joue " la Marche Lorraine ".

 

M. Jules Roye dit une poésie dont voici un extrait :

 

 

" ... Soldats de Saint-Riquier, Morts  de la grande guerre

Vous à qui nous devons un éternel merci

Et qui viviez joyeux à nos côtés naguère,

Soldats, nous, vos parents, vos amis, nous voici ...

  

Nous vous rassemblons tous sous ce coq, fier symbole,

Vous que nous devrions vénérer à genoux,

Afin que nos enfants, revenant de l'école,

Puissent dire : " Voici ceux qui sont morts pour nous ! ... "

 

 

Comme le coq de Terramesnil du même sculpteur, le beau monument d'Emmanuel Fontaine, comme le rapporte le Courrier picard du 4 septembre 2011, va connaître une funeste mésaventure.

 








"Depuis samedi matin, à Saint-Riquier, l'émoi a envahi le bourg. Le coq, le vieux coq de bronze qui surmontait fièrement le monument aux morts, l'un des plus beaux du département sous sa frondaison de platanes, a disparu.

 

Arraché, avec le casque de Poilu qui lui servait de promontoire. Comme "ses congénères" du Pas-de-Calais, disparus en grand nombre ces dernières années, le gallinacé n'a pas survécu à l'appétit des voleurs de métaux".

 


 

 

En 2014, "sur décision du conseil municipal, le pyramidion provisoire, posé en 2012, a été remplacé par un coq de mêmes proportions et de même allure, dressé sur un casque. Ce coq taillé dans la pierre par R. Dubrucque, sculpteur artésien, a été inauguré ce mardi  11 novembre, en prolongation de la cérémonie du souvenir de l'Armistice de 1918 ... A cette occasion le maire de Saint-Riquier a rappelé ... la volonté de remplacer ce coq gaulois afin de garder le souvenir et remercier chaque soldat d'avoir défendu sa patrie". 

 

(Jacques Dulphy, Le Courrier picard, 11 novembre 2014)

 

 

 

Terramesnil - Le coq d'origine
Terramesnil - Le coq d'origine
Terramesnil - La croix de guerre remplace le coq
Terramesnil - La croix de guerre remplace le coq